La conférence « Refugee perceptions », organisée à l’initiative du professeur de Langue et Littérature Britannique, Mme Saleck avec ses élèves de la Section Britannique du LFHED, a réuni lycéens et experts le 6 décembre dernier, dans le hall de notre établissement.
La préparation de cette conférence s’est déroulée en plusieurs étapes.
Dans un premier temps, des groupes ont été composés dans chaque classe de 2de, 1ere, et Tle IGCSE/OIB. Chaque groupe a travaillé sur la question de la co-perception entre réfugiés et pays hôtes. Quelle image ont les réfugiés des pays hôtes ? Comment les réfugiés sont perçus dans ces pays hôtes ? Suite à ce travail de recherche, chaque groupe a présenté son angle d’approche puis, la classe entière a procédé à un vote pour déterminer quel groupe interviendrait devant l’audience le jour J.
Dans un second temps, Mme Saleck et ses élèves ont fait des recherches pour trouver des experts capables de porter un point de vue extérieur et de donner une expertise sur le sujet :
- Vassilis MICHAILIDIS, executive associate of the ‘HOME Project’
- Sudha NAIR, journalist, Publisher of Athens Insider, on her visits to document the Refugee Camps
Le 6 décembre, à 13h, la conférence a accueilli un auditoire composé de lycéens de tous niveaux et des deux sections, française et hellénique. La réaction des élèves qui ont bénéficié ainsi d’une immersion dans le monde anglo-saxon a été particulièrement enthousiaste.
Nos élèves de 2nde Tia Dagher et Smaragda Vasilieadi, accompagnées de l’expert Hiba Kassamani, ont proposé à leurs camarades de réfléchir à un certain nombre de questions : Pourquoi certains pays riches (selon le PIB par habitant) comme l’Arabie Saoudite ou les Emirats Arabes Unis refusent d’accepter des réfugiés ? Pourquoi certains pays comme la Grèce en pleine crise économique, pâtissent d’un manque de soutien de la Communauté européenne dans l’effort d’accueil des réfugiés ?
Nos élèves de 1ère Melina Sakellaris et Eurydice Costopoulou, avec le second intervenant Vassilis MICHAILIDIS, ont proposé l’étude du cas spécifique de la persécution des Rohinguas musulmans au Myanmar et leur exil forcé. Cet exemple historiquement complexe a permis aux élèves de dépasser leurs idées préconçues et d’apprendre à être vigilants face aux stéréotypes.
Enfin, le dernier point présenté par nos élèves de Terminale, Maya Iliades et Clara Galanis et la journaliste Sudha Nair, a été le plus touchant puisqu’il posait la question du devenir des corps des milliers de réfugiés qui périssent en Méditerranée lors de leur tentative de passage (environ 3000 pour l’année dernière). Qu’advient-il de ces personnes qui meurent noyées ?
Nos élèves ont été remarquables à plusieurs égards : ils se sont montrés de très bon orateurs, connaissant leur sujet en profondeur et ont su présenter et défendre leurs idées et répondre avec nuances aux interrogations de l’auditoire.
